Bonjour Alex, peux-tu te présenter ?

Hello à tous moi, c’est Alex Vizéo, j’ai été influenceur voyage pendant plus de sept ans. Mon métier, c’était de donner à un maximum de gens l’envie de voyager. Tout en leur montrant que c’était à la portée de tous, quand on s’en donne les moyens. Je le faisais en particulier à travers mes vidéos. Je parcourais le monde en filmant les lieux. Surtout hors des sentiers battus, à la rencontre des gens, pour briser des stéréotypes, c’était ça pour moi le plus important.

Aujourd’hui, j’ai arrêté ça. Depuis quelques mois, je me suis repositionné sur un métier qui est la logique continuité de tout ça. J’ai voulu arrêter pour des raisons un peu de valeurs. Notamment par rapport à l’écologie et à ce que ressent la planète. Car le voyage peut vraiment avoir un impact négatif et j’avais besoin de changer, de nouveaux challenges.

Maintenant, je suis dans le personnel branding. L’accompagnement et l’aide des gens qui désirent se construire une réputation en ligne à travers leurs valeur. Pas influence, mais un vrai personal branding pour booster leur activité et avoir le métier de leur rêve.

Le voyage tient une place importante dans ta vie. Quel est ton premier souvenir de voyage ?

Alors, effectivement, le voyage, c’est dans mon ADN. Même si j’ai changé de voie, ça restera toujours ma passion première.

Mon premier souvenir de voyage, c’est quand j’allais une fois tous les deux ans au Portugal (pays d’origine de ma mère). C’était une maison dans un petit village pommé, dans les années 80. J’étais tout petit, mais j’ai des souvenirs de dames qui étaient toutes en noir, en deuil et de carrioles qui étaient tirées par des bœufs.
C’était à la fois fou, génial, exotique et normal, parce que j’ai toujours connu ça.

J’ai aimé être baigné dans une autre cultur. Cela m’a fait du bien de voir tout de suite qu’il y avait autre chose que la France.

Tu as pratiquement voyagé dans le monde entier. Est-ce qu’il a encore des pays que tu souhaiterais visiter ?

Alors, évidemment qu’il y a encore plein des pays que j’ai envie découvrir. Car plus tu voyages, plus tu t’aperçois que tu n’as rien vu. Et même un pays que tu as visité l’été et que tu visites l’hiver, c’est souvent deux destinations différentes comme Montréal ou la Norvège.

En Europe, il y a : la Roumanie, la Pologne, la Slovénie qui a l’air complètement fou.

En Afrique, il y a : le Mozambique, le Botswana, le Zimbabwe. Toute cette zone-là encore vierge où la mère terre est puissante.

Après, il y a des pays un peu plus exotiques que j’ai envie de connaître, non pas à travers les magazines, mais à travers mes propres yeux.
Comme l’île Maurice qui est très connue pour les lunes de miel, sauf qu’apparemment, c’est aussi génial quand tu vas te balader dans leurs forêts, sur les collines, sur les volcans ou même dans les fonds marins.

Il y a le Pakistan aussi au pied de l’Himalaya qui a l’air complètement fou.

Ces pays-là me tentent énormément. Ça me tente aussi d’explorer le reste de l’Indonésie, qui est un des pays les plus fous que le monde puisse connaître.

Quel a été ton meilleur et ton pire souvenir de voyage ?

Mon meilleur et mon pire souvenir, c’était il y a deux ans, Géorgie. J’y étais avec mon père, mon cousin et mon oncle.

Cela a été un des plus beaux moments pour moi, parce que je voulais vraiment faire découvrir ça à mon père, ce que je vivais pendant des années, ma passion de voyager en sac à dos.

Ce fut l’un des pires, car malheureusement, durant l’un des treks en Svanétie (région incroyable près du Caucase avec des vieux villages médiévaux avec des tourelles qui datent du Moyen Âge), il a glissé et il s’est fait mal au genou. Vu qu’il a plus de 60 ans, les blessures ça dure. Son grand loisir à lui, c’est de courir. Même s’il ne me l’a jamais dit, il ne s’en est jamais complètement remis.
C’est quelque chose de très dur pour moi de savoir que du fait de l’avoir emmené là-dedans, ça l’empêche de pratiquer sa passion.

Tu essaies de promouvoir un tourisme plus responsable et un tourisme plus local, peux-tu nous en dire plus ?

C’est très important pour moi de promouvoir un tourisme local, plus responsable. C’est l’une des raisons d’ailleurs pour lesquelles j’ai aussi arrêté. Non pas parce que je veux arrêter de promouvoir ça. Mais parce que je me suis aperçue que je ne passais pas assez de temps là-dessus. Je n’avais pas encore trouvé la bonne solution, la bonne approche pour attirer l’attention des gens et le faire de la bonne façon.
J’ai toujours fait des vidéos hors sentiers battus, aujourd’hui, j’essaie de me pencher là-dessus, sur comment faire un tourisme responsable.

Et ça passe par des choses simples. Quand on voyage, on ne va pas chercher le confort ou le style de vie que l’on a chez nous.
Ce qui va accentuer l’impact négatif :
C’est quand on va dans de grandes piscines, forcement il y a des produits chimiques dans l’eau, cela demande aussi beaucoup d’eau, dans des endroits où il y a peut-être de la sécheresse.
La consommation de beaucoup de plastique, des emballages qu’on a l’habitude d’utiliser chez nous, alors que l’on peut aller acheter des choses ou des fruits au marché.
Le fait de dépenser dans des chaînes hôtelières au lieu d’aller chez des locaux.

Par contre, si on essaie de dépenser son budget voyage, dans les petits commerces, les petites échoppes, auberges, là, on fait un tourisme à taille humaine. On va faire bénéficier de notre budget voyage à un petit peu tout le monde et en plus, on sait que ça va directement dans la poche des locaux.
On doit aussi faire attention à ce que l’on mange et comment on le mange pour ne pas créer des déchets. Car là-bas, il n’y a pas de système de traitement des déchets, donc ça va être brûlé.
Autant ne pas amener ce genre de choses, parce que si les gens voient que les touristes ont besoin de ça, ils vont vouloir qu’ils viennent et ils vont amener les biens de consommation que les touristes veulent. C’est aux touristes de montrer qu’ils n’en ont pas besoin, c’est ça le plus important.


Et pour finir sur la partie voyage, quels conseils donnerais-tu aux personnes qui ont peur de voyager seul ? Ou aux parents qui ont peur de laisser leur enfant voyager seul ?

Pour la partie peur, de peur de voyager, peur de laisser son enfant partir, il faut comprendre une chose, le monde dans lequel on vit, n’est pas le monde des médias, qui sont focalisés sur des faits négatifs.

Il faut comprendre que l’on ne peut pas vivre notre vie basée sur des chiffres anecdotiques. Sinon on ne sort pas de chez soi.

Le monde est fait de gens bienveillants qui veulent être entourés de gens bienveillant. Si on voyage avec une bonne énergie, dans le respect et que l’on essaie d’être gentil avec les gens, leur réflexe sera d’être bienveillants envers nous, curieux, gentils et humbles.

Il n’y a pas de raison d’avoir peur.


Tu as décidé d’arrêter d’être influenceur voyage pour devenir personal branding coach et influenceur ? Pourquoi ce choix ? Peux-tu nous en dire plus sur ton nouveau métier ?

Pour mon changement de carrière, je pense que j’ai choisi une vie passion, une vie que me fait vibrer. C’est pourquoi, je ne fais pas mes choix professionnels par rapport à l’argent, l’égo, la reconnaissance ou le fame, je les fais par rapport à ce qui me fait kiffer, ce qui me fait me lever le matin avec le sourire.

Quand tu relèves tous les jours pendant sept ans un challenge qui te fait vibrer, la vie, ton corps, ton esprit, te dit que peut-être, il faut passer à autre chose, peut-être qu’aujourd’hui, il y a quelque chose qui a plus de sens. Et c’est ce qui s’est passé.

J’avais un problème par rapport à tout ce que le voyage, avait comme impact sur la planète actuellement, je ne pouvais plus participer à ça. Et je ne me voyais pas, commencer à faire des vidéos en disant aux gens d’arrêter de voyager, alors que mon métier a été de les faire partir le plus loin possible, dans les endroits les plus fous, toute ma vie. Je pense que cela aurait été mal venu. Il faut être cohérent, je pense que ce message, ce n’est pas à moi de le relayer pas tout de suite, cela serait un peu comme retourner sa veste, donc je le fais petit à petit de façon mesurée.

Au-delà de ça, j’avais aussi besoin d’un nouveau challenge.

Je me suis posé la question de ce qui me faisait vibrer dans mon ancien métier et c’était tout simplement d’aider les gens à dépasser leur peur, à réaliser leur rêve.

Aujourd’hui, j’essaie de la faire à travers l’accompagnement, pour leur permettre d’avoir de la visibilité sur les réseaux sociaux, se positionner en tant que référent sur une niche, un secteur qui va permettre directement de booster leurs activités professionnelles ou de loisirs pour pouvoir avoir la vie de leur rêve grâce à ça.

En te lançant dans ce nouveau projet, n’as-tu pas eu peur de perdre une partie de ta communauté ?

Quand j’ai fait ce virage, ce n’est pas que j’avais peur de perdre une partie de ma communauté, mais c’est même que je savais que j’allais perdre une partie de ma communauté.

Tu ne peux pas leur en vouloir, quand tu as regardé un show à la télé pendant sept ans et que tout à coup, ça devient une autre thématique, ce n’est plus drôle, ce n’est plus ce que tu aimes, ce n’est pas grave tu changes, c’est normal.

Moi, je trouve ça fort qu’il y ait des gens qui m’aient suivi durant autant de temps et qui m’ont permis d’avoir ce métier. Je pense qu’il faut faire la paix avec ça, tu montes, tu montes, tu montes et après, il faut être assez humble pour savoir prendre ton bagage, redescendre au plus bas, pour remonter sur une autre ascension, un autre challenge.

Donc oui, ça m’a fait peur, mais en même temps, c’est normal et au contraire, c’est très bon pour l’égo et le challenge de repartir de tout en bas.

Le mot influenceur à souvent un côté péjoratif, pour toi un influenceur, c’est quoi ?

C’est vrai que le mot influenceur, en France est assez négatif, il y en a qui préfèrent être nommés comme des créateurs de contenus, des makers.

Être influenceur, c’est simplement être bon dans une passion, dans ce que l’on fait et du coup les gens t’apprécient et te suivent. Mais, forcement ta notoriété va faire de toi un influenceur, parce que quand tu fais quelques choses, tu vas influencer les autres, car ils t’apprécient et te suivent.

Il y a un vrai rôle là-dedans, il faut accepter les responsabilités qui vont avec, des fois relayer des informations importantes, prendre des positions sur des combats importants (écologie, défense des droits de l’homme, de la femme …), il y a une vraie responsabilité derrière.

Si les gens t’ont suivi pour des valeurs, il faut les assumer jusqu’au bout et pas seulement prendre l’argent ou la reconnaissance qui va avec tout ça.

Tu as animé des émissions sur France 5 où tu suivais les traces de Tintin dans le monde. Tu as aussi et créé un projet humanitaire.
Est-ce que tu aimerais continuer à participer à de tels projets ?

Pour le moment, je n’ai pas de projet télé. La télé a été quelque chose que j’ai eu envie d’essayer, mais qui ne me correspond pas forcément. J’aime trop la liberté de mes mouvements et de parole.

Tout ce qui est projet humanitaire, ça par contre, ça a du sens.
Dès que j’aurais un peu plus de temps, c’est clair qu’avec mon pote Loris Monteux on est super chaud pour rendre à la société ce qu’elle nous a permis de réaliser.
Pour l’instant, on n’a pas d’idées précises en tête, mais c’est clairement l’un de mes projets.


Tu es resté à Bali pendant quelque temps, c’est comment la vie là-bas ?

Si tu as envie de créer un nouveau projet, avec une belle énergie, c’est parfait. Surtout dans la ville de Canggu, en particulier qui est faite pour ça.

Si tu veux aussi aller vivre des petits moments un peu exotique, sympa, c’est top aussi. De plus les locaux ont le cœur sur la main.

L’impact du tourisme à Bali est énorme, il y a de grands hôtels, des piscines partout, des déchets plastiques. C’est une vraie catastrophe écologique.

L’avantage d’avoir entrepreneurs, c’est que les gens restent plus longtemps et commencent à s’impliquer dans la vie locale. Ils font des choses intéressantes sur le côté écologique et sociale. J’espère que ça va continuer dans ce sens-là.

C’est une belle destination, pour y travailler quelques mois et c’est aussi vraiment agréable pour des vacances.

J’espère que Bali, va savoir prendre des mesures pour lutter contre l’impact négatif du tourisme en terme écologique et sociale.

Où pouvons-nous suivre ton actualité ?

Sur mon blog et sur mes réseaux sociaux, Instagram, Facebook, Twitter, Youtube, TikTok et Linkedin.

    Merci beaucoup d’avoir pris le temps de répondre à mes question et bon courage dans ta nouvelle aventure professionnelle.

    Vous pouvez découvrir ou redécouvrir mes autres interviews en lien avec le Voyage ici.


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