Bonjour Zone’Art 33, peux-tu te présenter ?

Bonjour, pour me présenter en quelques mots, je suis Zone’Art 33, je vis près de Bordeaux. Je n’en dirai pas plus, pour garder au maximum l’anonymat.

Quel a été ton premier contact avec le graffiti ? Et qu’est-ce qui t’a décidé a graffer/peindre dans la rue ?

Mon premier contact avec le graff, c’est fait il y a bien longtemps quand je regardais les murs des villes sur la route des vacances quand j’étais plus petit.

J’étais captivé par ces lettrages, ces couleurs et les différentes fresques que je pouvais croiser. En 2007, je me suis lancé et fait mes premiers tags sous le blaze de strike07 et c’est à ce moment-là que je découvre l’adrénaline, le stress et la joie d’exécuter cet art.

Comment as-tu choisi ton nom d’artiste Zone’art 33 ?

Le blaze zoneart a été choisi sur un jeu de mots de zonard.


Tu es un artiste touche à tout : graffiti, pochoirs, stickers, dessin sur toile, custom de bombe, en fonction de quoi choisis-tu une méthode plutôt qu’une autre ? Quelle méthode préfères-tu ?

J’aime expérimenter différentes techniques et supports, l’art n’a pas de limite et moi non plus.

Faire une toile, c’est joli, mais ça ne vaudra jamais le relief d’un mur. Les plus belles œuvres pour moi sont celles de la rue, qui sont exposées à tout le monde.


Les bombes custom sont nées pendant le confinement, plus de toiles chez moi, plus le droit de sortir, il fallait que je trouve un nouveau support et bim les bombes sont nées.

Le pochoir est l’une des techniques que je préfère. On peut le travailler chez soi tranquillement, sans pression. Le gros point fort dans cette technique est la vitesse d’exécution pour la rue, deux trois coups de bombe et une œuvre née, avec les détails voulus. Et bien sûr, il y a l’effet de répétition si on prend soin de ses pochoirs.

Comment définirais-tu la scène Graffiti/ Street Art de Bordeaux ?

La scène artistique bordelaise est plutôt active à mon goût et on peut vite le voir en regardant les murs de Bordeaux et ces alentour.
Il y a de tous : des tags, du graffiti et de très belles fresques. Et il y en a pour tous les goûts et tous les styles, des street artistes connus et d’autres moins, il y a de la place pour tout le monde.

Selon toi, quelles sont les différences entre le Street Art et le Graffiti ?

Pour moi, il n’y a pas de grandes différences. Des artistes de rues qui font du très bon travail ont le droit d’exposer en galerie ou autres s’ils en ont l’opportunité et l’envie.

Mais ce que je ne comprends pas, c’est tous ces graffeurs qui ont un talent fou, mais que l’on insulte de vandale quand ils peignent dans la rue.
Mais le jour où ils se retrouveront en galerie, on dira d’eux que ce sont de vrais artistes.

Quels sont pour toi les avantages et les inconvénients des réseaux sociaux pour les artistes ?

Les avantages des réseaux sociaux sont énormes : la diffusion des œuvres, les découvertes, l’échange entre artistes et personnes qui aiment ton travail, les sondages, les échanges de techniques et j’en passe.

Pour ma part, l’inconvénient ultime est de savoir garder l’anonymat.

Comment vois-tu l’évolution du Street Art dans les années à venir  ?

Je ne suis pas devin pour prédire l’évolution et le tournant que le Street Art prendra dans les années à venir. J’espère juste que le mouvement ne s’essoufflera pas et que des artistes naîtront et continueront à s’exprimer dans les rues du monde entier pendant encore longtemps.

Quels conseils donnerais-tu à des personnes qui voudraient se lancer dans le graffiti ?

Le seul conseil que je peux donner est que si tu as envie de tester va acheter une bombe et lances-toi.
Tu t’en fous du regard des gens sur ton travail. Si tu prends du plaisir à le faire et si ça te plaît, tu as tout gagné. Dans tous les cas si tu as attrapé le virus, tu vas le savoir vite et tu recommenceras encore et encore.

Quels sont tes projets ?

Des projets, j’en ai plein la tête. Il me faut juste plus de temps.

Une future collaboration avec un photographe, mais aussi avec d’autres artistes. De nouveaux supports en prévision.

Et bien sûr toujours plus d’expérimentations à venir.

Où pouvons-nous suivre ton actualité ?

Vous pouvez suivre mon actualité uniquement sur Instagram @zoneart33.

Dernière question, as-tu une série, un film ou un livre à nous conseiller ?

Je vais plutôt te conseiller un reportage WRITERS « 20 ans de graffiti à Paris 1983/2003 « .
Pour moi, c’est l’un des meilleurs documentaires sur le sujet.


Merci pour l’intérêt que tu as eu pour mes œuvres.

Et je finirai cette interview sur une citation du groupe assassin : « la censure est présente, pourtant l’information circule« .

Vous pouvez découvrir ou redécouvrir mes autres interviews Street Art ici.


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