Bonjour Matel, peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je produis dans le domaine de l’illustration, de la peinture et tout autre projet connexe à l’art qui suscite un enthousiasme chez moi.
Je signe mon travail sous le pseudonyme Matel, c’est un surnom qui m’a été donné par des amis au fil du temps.
Quel est ton parcours artistique ?
Du plus lointain que je me souvienne, j’ai toujours aimé dessiner.
Petit, mes frères et moi avons été mis en contact avec le monde de l’art. Nos parents nous ont trimballés dans des expositions de toute sorte. Tout cela a fait naître une certaine affinité avec ce monde.
J’ai vraiment apprécié les cours d’arts au secondaire, ce qui m’a amené à continuer dans cette lignée au cégep. À l’université, j’ai fait design graphique et j’ai développé une passion pour l’illustration, le vectoriel et la création de personnages.
C’est assez tard que j’ai connu l’aérosol, par l’entremise d’amis qui étaient déjà très actifs dans ce milieu. Nous avons mis sur pied une galerie boutique, Galerie Morgan Bridge, et y avons succédé les expositions. C’était une belle époque! Par la suite, j’ai co-créé et géré la direction artistique de IFOUND, une compagnie de vêtements dans le domaine du snowboard.
Maintenant, je travaille à mon compte depuis environ 8 ans.
Peux-tu nous en dire plus sur ton processus de création ? Varie-t-il en fonction de la nature du projet ?
Mon processus est assez simple. Je pars souvent d’une idée ou d’un flash que j’ai eu par rapport à n’importe quoi, une impression, une volonté de mettre sur papier ou sur toile.
C’est certain que lors d’un contrat, le processus est intensifié avec les limites et volontés du client. On commence par un brainstorm, on sort les idées fortes et par la suite, on entame la période d’esquisses. Une fois le concept approuvé, c’est l’étape de mise au propre et coloration.
Donc oui, la nature du projet influence en partie le travail de par ses contraintes et thématiques imposée.
Quelles sont tes principales sources d’inspirations ?
J’ai énormément d’inspiration de mon entourage, les amis, la famille, la nature, la culture populaire…
Tu as collaboré avec des acteurs issus de différents horizons, te souviens-tu de ta première collaboration ?
Je crois que ma première collaboration est une dont je rêvais depuis toujours.
Je suis un passionné de snowboard et une année, il y a de cela fort longtemps, j’ai reçu un courriel de Rome snowboards m’offrant de dessiner 2 séries complètes de planches.
J’étais jeune à l’époque et la motivation qu’un tel contrat m’a apporté était intense.
Si tu devais définir ton style en 3 mots, lesquels seraient-ils ?
Simple, aplat, défini.
En tant qu’artiste, penses-tu que les réseaux sociaux sont un atout ou un désavantage pour toi ?
Les réseaux sociaux sont nettement un avantage par rapport à la promotion et la facilité de faire voir ton travail ou du moins de le rendre accessible au public.
Le côté plus moche est celui de perdre son temps sur ces réseaux, de tomber dans un mode « Zombie scrolling » ou de commencer à trop se comparer. Il y a énormément de talent sur cette planète et c’est facile de se sentir dépassé lorsqu’on est trop exposé aux réseaux sociaux.
Quels sont tes projets artistiques et tes envies pour cette année ?
Pour 2024, j’ai une couple de murales qui se concrétiseront au printemps, des projets d’illustrations pour des étiquettes de Gin et autres illustrations à des fins personnelles.
Ce qui me motive ces temps-ci c’est plutôt le support sur lequel je pourrais apposer mon travail. Il y a plusieurs trucs sur ma liste que j’ai eu la chance de rayer, mais beaucoup trop encore en attente. J’aimerais donc, par exemple ; dessiner une planche de surf, transposer mon art sur du mobilier (lampe, table…), des bas, refaire des planches à neige, un puzzle…. Et la liste continue ☺
Dernière question, as-tu une série, un film ou un livre à nous conseiller ?
Les films de Wes Anderson. L’atmosphère et l’esthétique qui se dégage de ses œuvres sont géniales.
Oh et les Simpsons ! Je suis un fan fini.
Retrouvez Matel sur son site internet, Instagram et Facebook.
Vous pouvez découvrir ou redécouvrir mes autres interviews Street Art ici.
0 commentaire