Bonjour MC Grou, peux-tu nous en dire plus sur la personne qui se cache derrière ce pseudonyme ? Ainsi que sur le choix de ce dernier ?

Allo! Je m’appelle Marie-Claude Grou. Je suis une artiste du quartier Limoilou à Québec et je vais avoir bientôt 35 ans… au secours.
MC Grou ce sont donc simplement mes initiales et mon nom de famille, Grou pas de lx. 😄


Quel a été ton premier contact avec l’art urbain ? Qu’est-ce qui t’a donné envie de te laisser là-dedans ?

En 2010 quand je suis partie 4 mois en Europe.
J’ai vu Roa sur les murs du quartier Shoreditch à Londres, j’ai vu Banksy, Thierry Noir à Berlin en Allemagne, Jef Aérosol à Paris et Seth dans le quartier Belleville en France. Je ne les nomme pas tous, c’est impressionnant le nombre d’artistes dans les rues là-bas.

C’est de m’adresser à tout le monde qui m’a donné vraiment envie de peindre sur les murs.

Te souviens-tu de ta première œuvre de rue ?

Ma première œuvre dans la rue, sans autorisation, c’était à Madrid, près du Toma Café.

Peux-tu nous en dire plus sur ton processus de création, est-il le même à chaque fois, ou diffère-t-il en fonction du lieu, de la taille de l’œuvre… ?

Mes réflexions sont différentes en début de projet pour l’idéation selon le lieu et la taille de l’œuvre, mais mon processus de création est toujours le même. Les étapes sont pareilles.
Ce qui change, c’est que je fais découper mes pochoirs par un imprimeur sur un matériel plus résistant lorsque le mur est grand. Je travaille longtemps sur le croquis pour exprimer le mieux possible mon intention, c’est la première étape et la plus importante selon moi. Je prévois les pochoirs, ensuite, je les trace sur cartons avant de les découper à l’exacto.
On connait la suite, c’est là où tout le monde a accès à mon travail, la création au mur.


Tu utilises principalement la technique du pochoir, pourquoi ce choix et quels sont les avantages et les inconvénients de cette technique ?

J’ai commencé cette technique parce qu’elle permet beaucoup de précision. J’avais des idées de motifs détaillés.

Le pochoir offre une exécution rapide et une possibilité de répétition.

L’inconvénient de cette technique est le transport et la fragilité des pochoirs lorsqu’il vente ou qu’il pleut.

Si tu devais définir ton style en 3 mots, lesquels seraient-ils ?

Coloré, optimiste, contemporain.


Quelles sont tes principales sources d’inspirations ?

Les rencontres, les voyages, les rêves et l’imagination des enfants.

Est-il possible de vivre de son art au Québec ? Et comment tu définirais la scène Street Art du Québec ?

Oui. Il y a des zones grises pour ce qui est de la distinction entre Street art et Art mural.

Je me considère comme une artiste muraliste parce que je travaille sur des projets prévus et autorisés. Je ne peux donc pas me prononcer sur comment se porte la scène du Street art en général au Québec. Mais je sais qu’il est possible de vivre de son art. C’est mon cas et celui de plusieurs artistes muralistes.

La Ville de Québec offre de plus en plus d’opportunités de projets d’œuvres murales aux artistes d’ici et les citoyens sont de plus en plus ouverts à l’art mural.

En tant qu’artiste, penses-tu que les réseaux sociaux sont un atout ou un désavantage pour toi ?

Les réseaux sociaux sont définitivement un atout pour se faire connaître et faire voyager notre art, particulièrement quand notre travail est dans la rue, parce que tout le monde y a accès et peut le partager. Les réseaux sociaux permettent un partage plus large et une identification des artistes.

En fait, je compte beaucoup sur les autres pour partager mes réalisations. Ahah! Les réseaux sociaux, ce n’est vraiment pas ma force.

Dernière question, as-tu une série, un film ou un livre à nous conseiller ?

En ce moment, je lis le livre Swell écrit par Liz Clark.
Aucun rapport avec l’art, mais c’est un récit qui me donne le goût de partir et de sortir de ma zone de confort.

MC.

Vous pouvez découvrir ou redécouvrir mes autres interviews Street Art ici.


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