Bonjour Snake Graffiti peux-tu te présenter ?

Snake Graffiti, artiste depuis 1990.

Comment as-tu choisi ton nom d’artiste ? 

Disons qu’à l’époque les Blazes à connotation américaine étaient recherchés, ça faisait stylé.

Et puis j’aimais aussi beaucoup le Break, donc le sens pour le côté danse du Serpent, et les lettres et l’enchaînement de celles-ci pour le côté Graffiti. Cinq lettres, c’était parfait 

Quel a été ton premier contact avec le graffiti ? Et qu’est-ce qui t’a décidé à graffer/peindre dans la rue ?

La culture Hip Hop dans son ensemble. C’était une grosse vague médiatique à l’époque au début des années 1990.

Forcément, le break m’a interpellé, car j’étais plutôt doué en sport, et le Graffiti parce que j’aimais toujours dessiner depuis tout petit et je commençais à pas mal me débrouiller déjà en CE2.


Quelles sont tes sources d’inspiration ? Et comment définirais-tu ton style ?

Pas de sources d’inspiration spécifique, c’est tout et partout. L’actualité influe beaucoup plus sur mon travail, maintenant, je me sens obligé d’en tenir compte.

Pour le côté graphique tout et n’importe quoi. L’inspiration peut venir d’une promenade en ville comme de la lecture d’une bande dessinée ou du visionnage d’une vidéo…

Mon style est plutôt Semi-Wildstyle je dirais concernant les lettres.

Et aujourd’hui, j’ai inventé mon style de TYPOGRACTERE, une fusion entre la TYPOGRAPHIE et le CHARACTERE (personnage en anglais).

Comment définirais-tu la scène graffiti toulousaine et son évolution ?

Toulouse a toujours était une grosse scène productive et qualitative. Bien avant que je sois même sur Toulouse.

Aujourd’hui, il y a toujours de digne représentant, tant par la old-school que par les nouvelles générations.

Bon, il y a plus de haters et de jaloux, mais ça, c’est dans l’air du temps partout. Pas la peine de mettre en avant ces personnages. 

Selon toi, quelles sont les différences entre le Street Art et le Graffiti ?

Le Street art, c’est la Pop de la Musique, le Graffiti, c’est le Rock !

Le Graffiti est une culture avec ses codes et son histoire, bien avant que je commence à le pratiquer.

Le Street-art, c’est pour vendre, il n’y a pas de culture, pas de code, pas de background à ce mot.

Il en faut pour tous les goûts, mais je ne fais pas partie du Street-art, ce n’est pas mon histoire.

En tant qu’artiste, quels sont, pour toi les avantages et les inconvénients, des réseaux sociaux ?

Avantages, tu peux toucher des gens rapidement et tout le monde peux voir ton travail à travers le monde. C’est l’interactivité qui est intéressante. 

Les inconvénients, c’est que cela crée des monstres et des fakes, dans différents domaines, Graffiti ou pas. Je veux exister à travers les réseaux sociaux, mais en proposant de la médiocrité, voir du néant…
Et là ça devient un problème, car il y a des faux dieux d’Internet à travers leurs followers et likes…

Que penses-tu du fait que de plus en plus de municipalités utilisent le Street Art/Graffiti comme moyen de valorisation territoriale et touristique ?

Pourquoi pas, c’était inévitable, mais le débat n’est pas là, il est plutôt au niveau de quelle manière on exploite les arts urbains à travers la collaboration avec une collectivité locale ou la consommation de l’artiste. Tout dépend du rapport de force qu’il y a avec le territoire. Qui gère qui ? Qui gère le projet niveau création ? Y a-t-il censure ou pas etc.

Quels sont tes projets ?

Exposition pour 2021, sur Paris et peut-être aussi dans plusieurs pays à l’étranger, création de Façade aussi, projets multiples : textiles, œuvres d’arts et diverses collaborations avec des créateurs du monde du design, mon ami le Chef Thierry Marx et d’autres actus…

Où pouvons-nous suivre ton actualité ?
Dernière question, as-tu une série, un film ou un livre à nous conseiller ?

Je regarde Gang Of London en ce moment, et je trouve celle-ci très prenante et esthétique.

En ce moment, je lis « Le manuel du guerrier de la lumière » de Paulo Coelho.

Merci d’avoir pris le temps de répondre à mes questions.

Vous pouvez découvrir ou redécouvrir mes autres interviews Street Art ici.


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