Bonjour Stellart peux-tu te présenter ?
Salut, moi, c’est Stellart, j’habite sur le bassin d’Arcachon depuis une dizaine d’années.
Je suis maman et j’ai un vrai travail tout aussi créatif en dehors du street art.
Comment as-tu choisi ton nom d’artiste Stellart ? Et qu’est-ce qui t’a décidé à exposer tes œuvres dans la rue ?
Stellart est né d’un jeu de mots entre Stella et art. Ma mamie m’appelé constamment ainsi alors c’était un peu en son honneur.
J’ai voulu pratiquer plusieurs disciplines dont le collage (qui consiste à s’exposer dans la rue), ce qui m’a permis d’apporter un peu de couleur dans nos villes moroses.
Dans ta biographie Instagram, tu utilises le terme Art Therapy, qu’est-ce que cela signifie ?
C’est tout simplement un moyen pour moi « d’échapper » aux soucis, à la réalité parfois douloureuse. Quand je crée, je ne pense à rien, je suis uniquement concentrée sur mon œuvre à l’instant T et rien d’autre. Pour certaines personnes, c’est le sport et bien pour moi mon exutoire, c’est la création.
La plupart de tes dessins représentent des animaux et en particulier des chats, pourquoi ce choix ?
J’adore la nature, les animaux, ils me fascinent et particulièrement les chats.
Et c’est aussi en l’honneur de mon chat qui est une vraie baleine pot de colle et chalouse (rires).
Peux-tu nous en dire plus sur ton processus de création, est-ce qu’il change en fonction du support utilisé ? D’où tires-tu ton inspiration ?
Il changera fatalement en fonction du support utilisé et c’est ça qui est génial.
Je vais passer devant un panneau et l’idée va venir d’elle-même, là par exemple, je verrais tellement bien une chauve souris à l’envers ! Ou sur ce mur-là, il faudrait un joli perroquet, ce serait vraiment stylé.
Mon inspiration est assez constante et dès que j’ai une idée, je la note généralement parce qu’il y en a trop, merci « notes ».
Combien de temps mets-tu en moyenne pour créer une œuvre ?
Tout dépend du support utilisé, de la taille et de la complexité du dessin. Un graff sera plus vite exécuté qu’une toile.
Quel est pour toi le spot idéal pour pouvoir les exposer ?
Le spot idéal serait un joli mur vierge avec ma bande de copains pour taper une fresque qui déchire et passer un bon moment sans prise de tête.
Pour certaines de tes œuvres tu utilises le #origamigraffiti, peux-tu nous en dire plus sur cette technique ?
La technique consiste à intégrer des formes géométriques pour en faire le dessin que je désire sur le moment et ensuite jouer avec les couleurs pour que ce soit homogène. Ça demande un vrai travail sur papier en amont, si je place telle ou telle forme ici, je veux que ça rende ça et non autre chose.
J’ai exploré cette technique pendant une semaine d’isolement dû à la Covid, sur toile d’abord et ça a été une révélation. Sortie de mon isolement, je souhaitais absolument le tester sur mur et j’ai kiffé.
J’aime que les choses soient structurées alors c’était fait pour moi.
En tant qu’artiste, quels sont pour toi les avantages et les inconvénients des réseaux sociaux ?
Les avantages pour moi sont que des personnes de toutes parts peuvent voir nos œuvres. Je découvre toujours des personnes bourrées de talent et avec qui on partage la même passion. Cela m’a permis entre autres de rencontrer un graffeur, qui m’a tout appris et qui est maintenant un ami. Sans les réseaux sociaux ça n’aurait pas été possible. Ça permet aussi de faire perdurer des œuvres qui n’existent plus parce qu’elles ont été recouvertes ou détruites….
Les inconvénients sont de savoir garder l’anonymat. Mes patrons sont assez influents et je ne pense pas qu’ils apprécieraient mes activés en dehors du boulot même si je ne dégrade rien en soi.
Et pour préserver mon enfant également.
Après comme dans la vie, il y a des jaloux partout et même sur les réseaux qui ne sont pas toujours aimables.
Quels sont tes projets ?
J’ai pas mal de projets en perspectives. Notamment des collaborations avec d’autres artistes. Tester des nouveaux supports… de sympathiques choses devraient voir le jour avant cet été, mais je n’en dis pas plus.
Où pouvons-nous suivre ton actualité ?
Vous pouvez me suivre sur mon Instagram Stellart_33
Dernière question, as-tu une série, un film ou un livre à nous conseiller ?
Alors aucun rapport avec le Street art, mais j’adore la lecture et particulièrement Marc Lévy. C’est super bien écrit et ça nous transporte ailleurs dès les premiers mots avec notamment « Le crépuscule des fauves ».
Merci pour ton intérêt et l’interview.
Merci à toi et bonne continuation.
Vous pouvez découvrir ou redécouvrir mes autres interviews Street Art ici.
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