Bonjour Oblique peux-tu te présenter ?
Bonjour, je m’appelle Romain et je peins sous le pseudo Oblique, je vis et suis originaire de Toulouse.
Comment as-tu choisi ton nom d’artiste ?
Mon nom est un clin d’œil à ma trajectoire artistique. Après 20 ans de graffiti dans l’ombre, j’en suis arrivé aujourd’hui à l’art abstrait. C’est un peu passer de l’ombre à la lumière, je me cachai pour peindre avant, maintenant, c’est plutôt l’inverse.
Quel a été ton premier contact avec l’art ? Et qu’est-ce qui t’a décidé à te lancer dans le graffiti, la peinture ?
Mon premier contact avec l’art date de mon enfance. Mes parents avaient plein de peintures de Miro ou Kandinsky que j’observai beaucoup avec questionnement et je pense que cela a joué sur mon évolution aujourd’hui.
Par la suite, je me suis lancé dans le graff en 2003 après avoir assisté à un atelier graffiti. J’ai tout de suite accroché et je me suis tourné vers le vandale. Mais après 15 ans de graffiti illégal, une autre approche est née dans ma tête que j’ai commencé à tester en 2014 et que j’ai officialisé fin 2018 avec Oblique.
Comment définirais-tu ton style ?
Aujourd’hui, je travaille mon style dans la lignée post graffiti où je crée des œuvres abstraites et graphiques. Je suis attiré par le minimalisme, mais j’en fais moins qu’à mes débuts.
Je travaille essentiellement à partir de lettres que je déforme pour en faire des compositions abstraites. Ainsi que sur les couleurs, plus ou moins en triadique et/ou complémentaires : trois couleurs ajoutées à du noir et du blanc.
Quel est pour toi le spot parfait ? Peux-tu nous en dire plus sur ton processus de création, que choisis-tu en premier, le lieu où l’œuvre ?
Le spot parfait pour moi est une friche abandonnée avec des murs vierges où je peux mettre en valeur mes productions avec le lieu. J’aime aussi pouvoir créer dans des lieux urbains comme des façades ou des gros murs en ville.
J’ai deux approches différentes dans la création de mes œuvres.
Avec mes toiles, je dessine d’abord une esquisse préparatoire que je reproduis ensuite sur toile.
Alors que sur mur, je préfère laisser libre cours à ma créativité et créer des œuvres spontanées.
Dans ta bio Instagram ainsi que dans plusieurs de tes publications, tu utilises le #postgraffiti qu’est-ce que cela signifie ?
Pour moi le post graffiti est une évolution au graffiti avec de nouveaux usages, de nouvelles techniques qui sortent du schéma classique de construction du graffiti.
C’est de dépasser les codes de base du graff pour en devenir une branche à part entière qui rentre dans les galeries et les musées.
En tant qu’artiste, quels sont pour toi les avantage et les inconvenants des réseaux sociaux ?
Hormis le temps que cela prend, je ne vois que des avantages avec les réseaux sociaux en tant qu’artiste.
Je n’ai pas de site internet et je communique uniquement sur Instagram, qui donne une visibilité inégalée pour les artistes aujourd’hui. Cela permet d’être au contact direct avec les gens, suivre et découvrir de nouveau artistes et passer en direct avec les collectionneurs et galeries.
Selon toi, quelles sont les différences entre le Street Art et le Graffiti ?
Le street art est mal vu dans le milieu du graffiti. Pourtant, il en fait partie tout autant que d’autres sous genres.
Ce n’est juste qu’une question de point de vue.
Quels sont tes projets ?
J’ai plusieurs projets en cours comme des façades ou des nouvelles expositions à venir.
Je suis aussi toujours en recherche dans mes productions et je suis en train de travailler pour faire évoluer mon style.
Où pouvons-nous suivre ton actualité ?
Toute mon actualité est à suivre sur mon compte Instagram que je mets à jour régulièrement.
Dernière question, as-tu une série, un film ou un livre à nous conseiller ?
Le film « Style wars » de Tony Silver et Henry Chalfant est pour moi l’essence de ce qu’est le graffiti, retraçant l’histoire de ses débuts à New York.
C’est un peu comme la bible du graffiti, montrant les différents points de vue des artistes, politiques et de la population.
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